Les roulés à la cannelle danois en danger

Il y a quelques temps les roulés à la cannelle danois étaient en danger en Europe : en effet, selon la législation européenne qui régit la quantité de cannelle présente dans les aliments, la kanelsnegle, la fameuse brioche traditionnelle danoise à la cannelle, dépassait la dose règlementaire. En cause, un des composants de la “poudre magique” au goût unique en provenance de Chine : la coumarine, qui lorsqu’elle est consommée en grande quantité, pourrait endommager le foie.

Les boulangers danois montent au créneau

En testant les viennoiseries danoises, les autorités sanitaires du Danemark ont constaté que la moitié d’entre elles contenaient plus que la quantité de cannelle règlementée. Un résultat que l’Europe regarde d’un mauvais œil.

Face à la menace de limitation qui plane sur eux, les boulangers danois, qui n’ont pas l’intention de réduire la quantité de cannelle dans leurs roulés, déploient l’argument massue pour convaincre les politiques : comme le président de l’association des boulangers danois Hardy Christenson, les artisans boulangers danois estiment que si l’on touche à la quantité de cannelle dans le roulé, on perd l’identité de ce produit danois traditionnel et rappellent que le Danemark produit des pains et de la pâtisserie à la cannelle depuis deux siècles.

Pas d’épée de Damoclès pour les Suédois qui ont pourtant un produit similaire

En Suède, on trouve le kanelbullar qui est une variante du kanelsnegle. Mais la grande différence c’est qu’il est classé dans la catégorie “plats traditionnels et saisonniers”, alors que son jumeau danois figure dans la catégorie “produit de boulangerie de tous les jours”. Pour une simple de nomenclature, la douceur suédoise peut contenir trois fois plus de cannelle que le roulé danois.

Une fois est sûre : quand ce type de loi passe, il faut soit réduire les quantités de cannelle, soit utiliser de la cannelle de Ceylan qui contient très peu de coumarine mais coûte six fois plus cher que celle de Chine.